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Qui n’a jamais laissé traîner plusieurs années une crème au fond d’un tiroir ? La plupart des produits cosmétiques contiennent de l’eau. Et qui dit eau, dit probabilité de développement microbien. Il faut donc rester vigilant et ne pas conserver ses produits de beauté trop longtemps. Pas facile au vu du flou artistique quant à la réglementation… Voici comment déchiffrer ses étiquettes et mieux conserver ses cosmétiques.
Dans l’Union Européenne, si un produit a une durée de vie inférieure à 30 mois, le fabricant doit indiquer la date limite d’utilisation. Elle apparaît avec un sablier précisant la date limite d’utilisation.
Si un produit a une durée de vie supérieure à 30 mois, alors le fabricant inscrit un symbole « PAO » (période après ouverture) : il indique la durée pendant laquelle l’acheteur peut utiliser son produit après la première ouverture. C’est un sigle représentant un pot ouvert dans lequel se trouve un chiffre et la lettre M suivie du nombre de mois. Sauf qu’en général, on ne sait plus quand on a commencé à utiliser tel produit.
Conseil : vous pouvez écrire au marqueur la date d’ouverture sur vos produits !
Si vous dépassez ces indications, le risque que vous encourez est le développement d’agents pathogènes dans votre soin. Plusieurs indices qui doivent vous alerter :
L’odeur ou la couleur ont changé ;
Le produit a « déphasé » alors qu’il était homogène. Dans certains cosmétiques, comme par exemples les huiles de coco ou le monoï, c’est tout à fait normal, il faut les agiter. Mais si ce n’était pas l’état initial de votre produit, c’est un signal d’alerte ;
L’apparence de sa texture n’est plus la même (elle est devenue compacte ou granuleuse par exemple).
On ne veut pas vous faire peur bien sûr, mais si l’on ne fait vraiment pas attention, on peut faire des allergies de peau, voire subir des complications assez poussées. Il faut être encore plus vigilant sur les produits destinés aux cils ou au contour de l’œil.
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Il est quand même assez fou de se dire que les produits prouvant qu’ils ont une durée de vie supérieure à 30 mois n’ont même plus besoin d’indiquer de date limite… Prenons une crème visage, dans ce cas (et c’est la grande majorité des cas) : avec les 12 mois d’utilisation qui seront recommandés, on atteint à 42 mois (30 + 12) soit 3 ans ½.
Et lorsqu’un soin de la peau est « programmé » pour durer aussi longtemps, il y a deux conséquences :
Il contient une forte concentration de conservateurs puissants (dont rappelons-le, la plupart sont hautement controversés)
Certains actifs « instables » (vitamine C, rétinol, phytostérols…) ont perdu presque toute leur efficacité
Est-ce que l’industrie ne fonctionnerait pas à l’envers ? A force de privilégier des productions géantes qui mettent des mois à s’écouler, on formule des soins pleins de conservateurs qui, une fois arrivés dans nos salles de bain, sont parfois très appauvris de leurs principes actifs…
Mais plus étonnant encore, c’est l’absence totale d’information sur la date de fabrication du soin. Car si l’on sait – parfois – quand il expire (et encore, c’est très rare), on ne sait jamais quand il a été produit.